Ateliers Marine Serre

Le projet est inscrit dans un processus de réindustrialisation de Paris souhaité par la maire de la capitale, Anne Hidalgo, dans le cadre de l’appel à candidatures Fabriqué à Paris. Il vise au développement d’un hôtel artisanal, véritable plateforme de création et de fabrication favorisant les circuits courts et la production locale.

Alors que la haute couture parisienne s’établit traditionnellement dans les quartiers centraux de Paris, la styliste Marine Serre choisit d’installer ses locaux en périphérie dans un bâtiment de la Régie Immobilière de la Ville de Paris, Métropole 19, conçu par l’architecte Jean-Paul Viguier (Equerre d’Argent 1988). Elle s’associe à Lemoal Lemoal Architectes pour développer sur deux plateaux ses ateliers de création et de production. Installé dans un « écosystème dédié à la création et à la fabrication industrielle et artisanale », le projet participe au développement d’une production parisienne et s’inscrit ainsi dans le cadre du label Fabriqué à Paris.

Disposant de 800m², le projet est séparé en deux plateaux, l’un dédié à la création et l’autre à la production et aux échanges. Les architectes proposent un espace uniformément blanc servant de support à l’expression des créateurs.

L’étage supérieur du projet est le plateau créatif, lieu de rencontre de tous
les acteurs de la conception. Les multiples processus de travail, de la conception à la production sont mis en scène par des parois délimitant une place centrale, noyau du plateau. Les architectes proposent ainsi un espace faisant le lien entre les bureaux du pôle communication et presse, d’un côté, et les ateliers de création, de l’autre. Les parois vitrées courbes recréent en plan le croissant de lune, signature de la marque Marine Serre, et rendent visibles les processus créatifs.

Le niveau inférieur est dédié à la technique, la production et l’échange entre les équipes. Il regroupe des bureaux, des stockages et un grand espace de fabrication. Il comprend aussi une zone de détente qui s’organise autour d’une cuisine professionnelle et de son bar, complété par une table conviviale pouvant accueillir les 30 collaborateurs. Cette proposition programmatique des architectes répond à l’absence de services de restauration dans le quartier et illustre l’importance qu’ils accordent à la gastronomie comme objet d’échange.